La chimie de l'amour
On a tous tendance à penser que l'on maîtrise son cheminement de pensées, que l'on est seul maître à bord du vaisseau... Tout faux ! Nous n'avons accès qu'à une infime partie de toute la myriade de choses qui se déroulent dans notre corps chaque seconde. Et, devinez-quoi ? C'est pareil quand on tombe amoureux ! Alors, qu'est-ce qu'il se passe ? Quelle sont les réactions physiologiques de l'amour ? Et pourquoi les ressens-t-on ?
On connaît tous les symptômes : mains moites, euphorie, vertiges… Ils font partie des choses que vous pouvez ressentir à la vue de l'être convoité / aimé. Mais pourquoi ? Trois hormones sont responsable des bafouillements incompréhensibles que vous sortirez avec peine devant l'inconnu(e) du métro 14 : la phényléthylamine, la dopamine et l'ocytocine. La première est un neurotransmetteur qui stimulera votre intelligence et la dopamine tonifie votre circulation sanguine. Enfin, l'ocytocine, parfois appelée « hormone du bonheur », vous permettra d'être de meilleure humeur. Eh oui, faire la gueule devant sa conquête, ça n'a jamais aidé.
Leur modus operandi ? Agir comme une amphétamine pour vous permettre de garder une bonne humeur et d'opérer avec un maximum d'efficacité. Vos sens fonctionnent mieux, vos neurones aussi. Tellement bien que parfois, ils agissent trop vite et vous voilà tout embrouillé.
Les changements sont tels que des médecins ont suggéré de comparer l'amour à certaines maladies mentales bien connues telles les troubles bipolaires, les TOC ou encore la dépression. Les personnes atteintes de troubles bipolaires montrent une humeur bien meilleure, une confiance accrue et ont tendance à faire des choses qui sortent de l'ordinaire, tel offrir des cadeaux extravagants. Ça ne vous rappelle personne ? Connaissez-vous l'expression « fou d'amour » ? Les TOC y trouvent également leur compte : préoccupation sur un seul sujet, tendance à garder des objets inutiles (ticket de concert que vous avez été voir avec l'inconnu(e) du métro 14)…. Quand on est amoureux, on est toqué.
Nos corps adoptent des caractéristiques de maladie mentales pour neutraliser notre logique, et ce suffisamment longtemps pour… procréer. Avez-vous remarqué que ces sentiments d'amour fou durent tout au plus deux ans ? Si l'on fait le lien avec nos ancêtres, il s'agit du temps nécessaire pour concevoir et sevrer un enfant. Ces sentiments partent ensuite pour mieux revenir à la vue d'un nouveau matériel génétique adéquat et compatible (l'inconnu(e) du métro 14, quoi), pour refaire un petit sur la montagne russe des hormones.